L’histoire de Saint-Marcellin et d’Eglazines, les deux villages semi-troglodytiques des gorges du Tarn, sont très similaires. Elle commence dès le Moyen-Âge.
Une douzaine de personnes habitaient Saint-Marcellin avant de le déserter le village devant les difficultés du quotidien. Pourtant, jusqu’en 1830, il demeura un important lieu de pèlerinage. Les croyants venaient des alentours implorer les cieux d’être généreux en pluie, une denrée rare sur les causses arides en été.
Un autre particularité du hameau tient à la manière dont étaient enterrés les défunts. Devant le manque de terrain disponible pour y établir un cimetière, ils étaient inhumés dans la chapelle ou même dans l’unique chemin.
Des ruines d’un antique castel sont encore visibles à la sortie du village. Il était la propriété du comte de Mostuéjouls et était assez rudimentaire dans son architecture puisque constitué d’un simple mur fermant une caverne. On accédait à ses trois étages par des échelles qu’ils suffisait de retirer en cas d’attaque ennemie.
Cela fait bien longtemps que le hameau a été vidé de ses habitants, mais il constitue cependant un patrimoine particulièrement original qu’il était indispensable de conserver.
Sa restauration, entamée il y a quelques années, a parfois nécessité l’utilisation de grands moyens, comme l’hélicoptère qui a permis d’y amener les matériaux. On imagine aisément les conditions dans lesquelles ont travaillé ceux qui ont construit et développer le village durant huit siècles.